La Maison d’Izieu, l’université de Poitiers et l’université Jean Moulin-Lyon 3 ont proposé cette année, un cycle de conférences ouvert au grand public intitulé Procès et mémoire(s) des crimes de masse en présence de nombreux spécialistes, chercheurs et doctorants.

Durant cinq années un séminaire commun aux master 2 de droit pénal des universités de Poitiers et Lyon 3 s’est tenu à la Maison d’Izieu. L’objet était d’étudier les procès contemporains pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre en relation avec la question mémorielle. Quelle mémoire ? Quelle utilité des procès ? Quelles limites ? Quels risques ? Le séminaire a mobilisé des spécialistes de droit français, de droit comparé et de droit international. Il a bénéficié du concours de philosophes, d’historiens, de psychologues, de pédagogues, de spécialistes de sciences politiques, de spécialistes de muséographie.
Plusieurs questions ont été successivement travaillées. Les premières années furent consacrées à dresser deux typologies, l’une des situations rencontrées, l’autre des interactions normatives (conventionnelles législatives, réglementaires) faisant obstacle ou facilitant la tenue de procès. Deux autres années ont abordé plus directement le rôle des procès des crimes de masse dans la construction des mémoires contemporaines. Il y a un besoin. N’y a -t-il pas un malentendu ? La dernière année s’est penchée sur le devenir des personnes mises en cause.
Les trois colloques coordonnés qui ont été organisés cette année, sont l’aboutissement de ce travail.

Le première acte a eu lieu à l’université de Lyon les 2 et 3 février 2023 : « L’utilité des procès ».
L’objectif était d’exposer les arguments en faveur de l’utilité des procès de crimes de masse dans la construction des mémoires contemporaines.

Le deuxième acte a eu lieu à l’université de Poitiers les 23 et 24 mars 2023 : « Les limites des procès ».
L’objectif était de repérer les limites des procès de crimes de masse dans la construction des mémoires contemporaines.

Pour clore le colloque, le troisième acte s’est déroulé à la Maison d’Izieu les 4 et 5 mai 2023 : « Mémoires des procès et approches non juridiques ».

L’objectif était de questionner les procès comme outils de mémoire des crimes et objets de mémoire dans les sociétés contemporaines.

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Dimanche 30 avril 2023

La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice à Izieu et Brégnier-Cordon. En tant que lieu de la mémoire nationale des crimes racistes et antisémites commis par l’État Français institué par le décret présidentiel de 1993, une cérémonie est chaque année organisée le dernier dimanche d’avril devant la stèle nationale à la Maison d’Izieu. Parmi les enfants accueillis à la colonie d’lzieu, dix-sept viennent de Belgique ; la grande majorité d’entre eux sont nés dans de ce pays. Les familles, pour la plupart originaires de Pologne, s’y étant installées dans les années 20. Devant l’avancée allemande du printemps 1940, de nombreuses familles juives quittent la Belgique pour la France. Quatorze de ces enfants venus de Belgique sont présents à Izieu lors de la rafle du 6 avril 1944.

La cérémonie a eu lieu cette année en présence d’une soixantaine d’élèves venus d’établissements scolaires de Belgique – les écoles d’Ixelles, de Molenbeek-Saint-Jean, de Herve et de l’école internationale Allemande de Bruxelles. Autour de leur participation à la cérémonie, ils ont découvert le lieu de mémoire et son musée à travers des visites guidées et ateliers thématiques.
Une délégation de représentants religieux de la Fédération Wallonie-Bruxelles, M. Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles étaient également présents.

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