Remise du don de la famille Weber à la Maison d’Izieu

Ce jeudi 28 septembre 2023, Marie-Thérèse Weber, ses enfants, une partie de ses petits-enfants et des amis proches nous ont fait l’honneur de nous confier les archives personnelles du patriarche de la famille, M. Didier Weber.

Ce dernier, psychologue clinicien, a participé à l’examen médical, psychologique et psychiatrique de Klaus Barbie en amont de son procès.

La Maison d’Izieu conserve de nombreuses collections d’archives dont un fonds judiciaire concernant les grands procès de l’histoire : Nuremberg et K. Barbie. Après les documents de Maître Jakubowicz et ceux de Maître Klarsfeld, ce sont aujourd’hui les documents de travail de Didier Weber qui ont été remis au memorial :

  • les documents de préparation à l’expertise
  • les prises de notes lors des entretiens avec Klaus Barbie
  • les résultats des tests Rorschach, Wais, QI, logique
  • les courriers reçus du Juge Riss
  • la première version de l’expertise

Ce don témoigne de l’importance, pour Didier Weber, de transmettre la mémoire et l’Histoire.

Nous remercions ses proches d’être venus si nombreux.

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Hommage à Henri Kaufman, ancien enfant d’Izieu

Groupe d’anciens de la colonie avec des enfants et des adultes devant la maison, le 6 avril 2014. Au premier plan à droite Henri Kaufman, derrière lui à sa droite Bernard Waysenson, à l’arrière-plan tout à gauche Roger Wolman.

 

Nous tenons à rendre hommage à Henri Kaufman, l’un des 105 enfants d’Izieu.
Il est décédé ce 8 août 2023, à l’âge de 85 ans.

Henri est né en 1937. Sa maman ayant des problèmes de santé, il est très tôt placé dans un home d’enfants à Bougival. Il échappe ainsi, sans le savoir, à l’arrestation qui touche sa famille en juillet 1942.
Un oncle habitant Nice s’inquiète après la déportation de ses parents. Il fait revenir l’enfant de Bougival en octobre 1943 mais entre-temps, cet oncle est arrêté et déporté.

Henri arrive donc à Izieu le 30 octobre 1943.
À son arrivée, il est reconnu par l’un de ses cousins, Henri Wolman, arrivé quelques jours plus tôt avec son frère Roger.

Tous trois repartent de la Colonie le 6 novembre pour être accueillis dans une ferme près de Clermont-Ferrand où ils gardent des moutons.

Après-guerre, Henri est recueilli par un oncle. Il vit à Paris, puis à Rennes.
Il est souvent revenu pour les commémorations à la Maison d’Izieu. Nous nous souvenons avec émotion de sa dernière visite avec les autres enfants d’Izieu en 2019.

Groupes d’anciens enfants de la colonie, cérémonie du 6 avril 2019. Henri Kaufman entouré de Roger Wolman, Samuel Pintel, Hélène, Adolphe et Bernard Waysenson.

Inauguration du four à pain restauré de la Maison d’Izieu

Durant ce week-end des Journées Européennes du Patrimoine 2023, la Maison d’Izieu a accueilli plus de 400 personnes. La visite de la Maison, le musée, l’exposition « L’année 1943 à la colonie », ainsi que des jeux en bois étaient au programme de ces deux jours.

Dimanche fut l’occasion d’inaugurer le four à pain situé entre la Maison et l’ancienne magnanerie. À la suite de l’inauguration, un petit moment festif avec une restauration sur place a été proposé pour accompagner l’inauguration.

L’inauguration a eu lieu en présence du maire d’Izieu, Denis Martin Barbaz, Irène et Régis Imbert de la Fondation du Patrimoine, Gérard Brochoire du fonds de dotation EKIP, Marc Fraysse de Capzen Services, Pierrick de Vaujany, architecte du patrimoine et le groupe Cheval-Combier.

Quelques informations sur le four à pain…

Classée à l’inventaire des monuments historiques depuis son rachat par l’association en 1990, la maison, située dans le hameau de Lélinaz est située aux abords d’une ancienne magnanerie et d’un four quasiment attenant. Peu visible des visiteurs, ce dernier menaçait de s’effondrer. Probablement utilisé jusqu’à la fin du XIXe siècle pour étouffer des vers à soie dans les cocons et ainsi faciliter leur dévidage, il aurait été transformé par la suite en four à pain dans la tradition des fours banaux que l’on retrouve dans chaque hameau des villages du Bugey.

À contrario de l’ensemble des bâtiments du site qui sont classés aux monuments historiques, le four n’avait jamais fait l’objet d’une restauration jusqu’à aujourd’hui.

La levée de fonds lancée avec le concours de la Fondation du patrimoine a permis de rassembler les 7 500 euros manquants pour garantir le financement des travaux de restauration et de réhabiliter ce four exceptionnel dont on compte très peu de modèles dans la région. Le coût total de la rénovation s’élève à 91 900 euros et a bénéficié du soutien du Minstère de la Culture-DRAC Auvergne-Rhône-Alpes (UDAP), de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Fondation du patrimoine, du Département de l’Ain, du Fonds de dotation Sabine Zlatin, du Fonds de dotation EKIP et de l’association de la Maison d’Izieu.

#Jep2023

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