Séminaire de recherche LADEC – Maison d’Izieu Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire « La place de l’enfance dans la guerre : subjectivité et expérience armée » – Séance n°8 Vendredi 26 septembre de 9h00 à 15h00 à la Maison d’Izieu ou en webinaire Pour la séance conclusive du cycle 1 de ce séminaire de recherche, la Maison d’Izieu reçoit invités et participants autour de la thématique : « L’enfance face à l’histoire : mémoire, témoignage et reconnaissance » À cette occasion, Roger Wolman, ancien enfant d’Izieu, sera présent pour témoigner de sa relation à la mémoire. L’après-midi, ce sera au tour de Catherine Lutard, sociologue, d’intervenir. Propos de la séance L’enfant est trop souvent perçu comme un être en devenir, dont la parole, les émotions et les expériences sont reléguées à l’arrière-plan des récits historiques et judiciaires. Pourtant, l’enfance traverse les grandes fractures de l’Histoire : migrations, violences familiales ou institutionnelles, guerres et crimes de masse. Comment les enfants vivent-ils ces événements ? Quelle place leur est accordée dans la construction de la mémoire collective ? Et que signifie leur présence dans les enceintes judiciaires, en tant que témoins et victimes ? Cette ultime séance du séminaire vise à interroger la reconnaissance de l’enfant comme acteur et porteur d’histoire, tant sur le plan individuel que collectif. Intervenants : Roger Wolman, ancien d’enfant d’Izieu Catherine Lutard, sociologue, chercheuse associée à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme de Strasbourg. Spécialiste des tribunaux nationaux en charge des procès relatifs aux guerres des années 1990 en ex-Yougoslavie Avec la participation de : Dejan Dimitrijevic, maître de conférence à l’Université Lyon II/LADEC Tiphaine Duriez, maîtresse de conférence à l’Université Lyon II/LADEC, directrice du laboratoire du LADEC à Lyon Alexandre Nugues Bourchat, directeur de la Maison d’Izieu Programme 09:15 – 10:45 Visite de la maison et du musée 11:00 – 12:30 Témoignage de Roger Wolman 12:30 – 13:30 Pause déjeuner (salle mise à disposition – pas de restauration sur place, pensez à apporter votre déjeuner) 13:30 – 14:45 Intervention de Catherine Lutard 14:45 – 15:00 Conclusion Informations pratiques Pour participer à cette séance, deux possibilités : En présentiel à Izieu Pour assister à la journée, vous devez réserver votre billet en ligne. Réserver son billet En webinaire Les interventions seront retransmises en direct en webinaire. Si vous souhaitez le suivre, il vous suffit d’en faire la demande : page d’inscription. S’INSCRIRE À LA VISIO Vous pouvez accéder au replay des précédentes séances sur la page dédiée au séminaire de recherche : La place de l’enfance dans la guerre Le projet global « Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire » Massacre, crime de guerre, crime contre l’humanité, génocide… autant de termes qui sont devenus objets du droit après la Seconde Guerre mondiale. La césure historique qu’a constitué cet événement est notamment signifiée par deux rejets fondamentaux : 1) la disqualification définitive de la raciologie et du classement hiérarchique des groupes humains, 2) la condamnation universelle de l’entreprise coloniale. Ces nouveaux objets du droit ont principalement été formés sur la base des décisions judiciaires des procès des crimes de masse commis par l’Allemagne nazie. Ces instructions créent un nouveau cadre juridique, qui se donne pour ambition d’ouvrir une ère où l’élaboration de différentes convention et traités sont sensés contribuer à la domestication et à la maîtrise de la violence pour qu’elle ne devienne pas extrême. Néanmoins les grandes puissances se sont souvent abstenues de les ratifier afin de ne pas en subir les conséquences. Depuis lors, les définitions données à ces qualifications juridiques sont en constante évolution. Les conflits et rapports de force contemporains nécessitent d’être pris en compte. Ces situations nouvelles impactent non seulement la perception des violences contemporaines mais elles contribuent aussi à reconsidérer celles du passé, remodelant ainsi les catégories. Certaines violences jugées désormais « extrêmes » sont mises hors la loi et comme telles, durement sanctionnables. Qu’est-ce que le LADEC ? Le LADEC est la seule Unité de Recherche en anthropologie en Auvergne-Rhône-Alpes. Les recherches s’organisent autour de 2 pôles : « Mondes défaits/Mondes refaits » qui traite des situations de violences, de menaces et de transition incertaines, mais également aux processus de reconstruction, de production de savoirs et d’utopies. « Natures incertaines, frontières du vivant » qui étudie les rapports des humains à leur environnement ou à la santé. Ce séminaire s’inscrit dans les recherches du premier pôle. Il est né d’interrogations et problématiques issues des échanges entre le LADEC et la Maison d’Izieu.