Commémoration du 16 juillet 2021

Chaque 16 juillet, la Maison d’Izieu commémore la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942. Cette date hautement symbolique est devenue en février 2000, la Journée nationale en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France.

Cette année, la cérémonie à la Maison d’Izieu était présidée par le Premier ministre, Monsieur Jean Castex, accompagné de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, et Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, à la Diversité et à l’Égalité des chances. Un hommage a été rendu aux 44 enfants et à leur 7 éducateurs raflés le 6 avril 1944 ainsi qu’à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour que leur mémoire perdure au-delà.

Le Premier ministre a effectué une longue visite de la maison, de l’exposition permanente et de l’exposition 7 avril 1946 – fil conducteur de cette cérémonie – guidé par le directeur de la Maison d’Izieu, Dominique Vidaud.

Accompagné de trois collégiens, le Premier Ministre a déposé une gerbe de fleurs devant la plaque de 1946 où sont mentionnés les noms des enfants et des adultes déportés. Ces noms ont été lus, un à un, par les jeunes du Collège Sabine Zlatin de Belley (01). S’en est suivi un moment de recueillement et la lecture du Kaddish par Daniel Dahan, Grand Rabbin de Lyon et de la région Auvergne-Rhône-Alpes .

Le président de la Maison d’Izieu, Thierry Philip, s’est ensuite exprimé rappelant que la Maison d’Izieu est « un mémorial laïc de la République qui témoigne d’un crime contre l’humanité, le lieu d’un drame, mais aussi un lieu où justice a été faite, un lieu où les enfants vivent ; il est l’un des trois lieux porteurs de la mémoire nationale des crimes racistes et antisémites commis par les nazis avec la complicité de l’État français et surtout un lieu d’enseignement et d’éducation, un lieu de culture et un lieu symbole de notre République et de ses valeurs, à commencer par la Fraternité. ».

Cette cérémonie était également l’occasion de rappeler la mobilisation de la population locale pour que l’histoire de la maison d’Izieu ne s’arrête pas à cette journée tragique du 6 avril 1944 et de revenir sur la première journée du souvenir qui a eu lieu le 7 avril 1946 à Izieu et Brégnier-Cordon.

Les jeunes du Lycée du Bugey de Belley ont lu le discours tenu ce jour-là par Gaston Lavoille, ancien directeur du Collège moderne de Belley qui avait accueilli 4 adolescents de la Colonie avant la rafle. Le Premier ministre Jean Castex a ensuite pris la parole, pour rendre hommage aux enfants et éducateurs déportés « Je veux surtout, en m’inclinant devant leur souffrance et leur mémoire qui a désormais accédé à l’éternité, croire que leur martyre aura durablement réveillé notre part d’humanité et à puiser dans nos consciences d’êtres humains la force de lutter partout et toujours contre les tentations, inassouvies, de la barbarie. »

Lire l’allocution du premier ministre (PDF)

Dans l’assemblée, se trouvaient notamment Samuel Pintel, ancien enfant de la Colonie d’Izieu, ainsi que Daniel Maitre, présent le 7 avril 1946 lors de la première journée commémorant la rafle. Côte à côte, chacun porteur d’un témoignage troublant, ils rappellent avec humilité l’importance de se souvenir du passé et de poursuivre, sans relâche, le travail de mémoire.

La commémoration s’est terminée devant la stèle nationale auprès de laquelle les jeunes sapeurs-pompiers de l’Ain, les anciens combattants et les ministres ont déposé des roses blanches. Après une minute de silence, un quatuor du chœur de l’armée française a entonné la Marseillaise, annonçant la fin de cette cérémonie.

 

La Maison d’Izieu remercie l’ensemble des personnes qui se sont mobilisées lors de cette cérémonie.

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Revue de presse